Outre la fragilité de certaines règles, la grammaire des temps souffre aussi d’un manque de clarté dû au fait que les explications viennent de plusieurs domaines, traités différemment selon les auteurs. Ceux-ci parlent du temps, du mode dont la description est souvent malaisée, et y ajoutent encore l’aspect, qui nous donne des indications sur le procès (l’action), et la modalité, qui nous dit comment évaluer le contenu de l’information (degré de vérité, degré de sûreté etc.) Le nombre d’aspects ou de modalités varie d’un auteur à l’autre, leur nom également. Certains aspects sont liés à la syntaxe, d’autres à la sémantique du verbe, d’autres enfin à la pragmatique. Comme la plupart des grammaires décrivent les détails, sans essayer de les rassembler en une unité dont ils pourraient montrer le fonctionnement, il serait temps que l’on mette sur pied une théorie unificatrice de tous ces détails, fondée sur un autre principe, qui explique l’emploi des temps dans une optique de compréhension, mais aussi d’expression.