dc.contributor.author
Séhouéto, Lazare Maurice
dc.date.accessioned
2018-06-07T23:35:43Z
dc.date.available
2002-09-10T00:00:00.649Z
dc.identifier.uri
https://refubium.fu-berlin.de/handle/fub188/10692
dc.identifier.uri
http://dx.doi.org/10.17169/refubium-14890
dc.description
Titre et Table des Matières Avant-propos 3 Table des matières 4
Chapitre introductif: Les sciences sociales face aux savoirs "locaux" 12
1\. Les savoirs "locaux": lieux récurrents et lieux de défi' pour les sciences
sociales africanistes 12 2 Questions de méthode 26 3\. Les limites de
ce travail: 35 4\. Présentation du travail 36
Chapitre I: Langue paysanne et savoirs paysans 38 1- Les dénominations
comme textes d'informations 39 2\. Le processus de dénomination 42 3\.
Les difficultés d'identification des variétés, à partir des dénominations 43
4\. Quelques remarques 46
Chapitre II: Les savoirs sur les céréales et les tubercules 49 1\.
Retrouver la dimension historique 49 2\. Les savoirs sur le maïs dans la
Lama 57 3\. Les savoirs sur les ignames à Waké 60 4\. Remarques 62
Chapitre III: Les savoirs sur les sols 64 1\. Différenciation et taxonomie
des sols 64
Chapitre IV: Les savoirs dans la production et la production des savoirs 70
1\. La gestion sociale des contraintes naturelles et spirituelles: l'exemple
du temps 70 2\. Les savoirs agricoles et les décisions techniques 77
3\. Savoirs paysans et stratégies paysannes face à l'insécurité 84
Chapitre V: Les logiques de la diffusion des savoirs 89 1\. La diffusion
des innovations locales: la culture de décrue et la fertilisation 90 2\.
Le détournement des innovations administratives: la "culture attelée" à Wakite
93 3\. Les espaces, les acteurs et les logiques de la diffusion 93 4\.
L'économique des savoirs 96
Chapitre VI: Canaux, formes et structures sociales de la diffusion des savoirs
106 1\. Le travail collectif, les réseaux sociaux et autres lieux de
l'interaction 106 2\. Les migrations 110 3\. Le vol 112 4\. Le
couvent 113 5\. Les pratiques cultuelles 114 6\. La coercition 117
Chapitre VII: La distribution sociale des savoirs 119 1\. La distribution
sociale des savoirs: les difficultés d'une évaluation 119 2\. La
distribution inégale du savoir: les plus actifs sont-ils les plus savants? 122
3 Le "secret", la "vérité" et la négociation sociale 124
Chapitre VIII: Espace public et systématisation des savoirs 129 1\.
Systèmes sociaux, différenciation systémique et savoirs locaux 129 2\.
L'espace public 131 3\. Interprétations 137
En guise de conclusion 143 Références bibliographiques et autres sources
151 Annexes 165 Zusammenfassung 196
dc.description.abstract
Résumé
Contre l'unanimisme auto-proclamé de "l'autre", contre sa réhabilitation,
contre le holisme des savoirs paysans et contre les théories de la
modernisation perçue comme un processus linéaire, ce travail démontre comment
les savoirs paysans dans leur production et diffusion sont des savoirs
localisés, contextualisés, négociés et détenus à la suite d'expérimentations
consciemment conduites par les paysans. Les données empiriques qui ont servi
de base à son élaboration ont porté sur les savoirs en matière de sols, de
plantes et de variétés culturales.
En privilégiant l'approche d'acteur au quotidien aux démarches culturalistes,
il démontre que la langue paysanne constitue une source d'information sur ces
savoirs malgré les pièges liés au contexte, aux anecdotes, et à la
polyfonctionalité qu'elle présente. Ceci montre les limites d'un étymologisme
largement partagé. D'un autre côté, la présentation de differentes facettes de
ces savoirs, montre que dans leur complexité, leur apparition semble plus liée
à des faits et contextes précis plutôt qu'à des spécificités qui président aux
opérations mentales des paysans. Ainsi on comprend pourquoi l'émergence et la
diffusion des savoirs répond à un flux d'expérimentations, d'appropriation
d'expériences, de conservation et de rejets de possibilités. Si l'expérience
relève du hasard, du non-planifié, l'expérimentation elle, paraît un processus
conscient avec des objectifs définis à l'avance.
De cette position, le holisme des savoirs locaux ou localisés souvent présenté
en opposition à la science cartésienne essentiellement positiviste et
réductrice, perd en légitimité. Les liens entre le savoir, la culture et la
spiritualité ne sont pas nécessaires. Il ne sert pas de soutenir un holisme
imaginaire faisant des paysans des êtres curieux si spirituels et pensant
globalement qu'il leur est possible de vivre de leur spiritualité au détriment
de leur pain. En opérant une distinction de principe entre les discours sur le
savoir et le savoir même comme le font les paysans on se rend compte que le
savoir local n'est ni total, ni indifférencié. Il n'est ni continu, ni
harmonieux. Quant à sa diffusion, on pourrait la concevoir et la percevoir en
termes de logiques à paramètres multiples, imbriquées ou articulées avec
celles des acteurs sociaux. A ce sujet, l'économique offre un repère
conceptuel qui favorise la compréhension des mécanismes de cette diffusion. Il
permet d'intégrer au niveau conceptuel la plupart des aspects de la vie
sociale : Culture, croyance, relation de pouvoir, économie, réseaux sociaux?
La diffusion des savoirs chevauche donc entre des logiques de contrôle de
ressources économiques, de reproduction sociale et de mobilisation de réseaux.
Le pas franchi entre la diffusion et la distribution sociale des savoirs
permet de démontrer que cette dernière est inégale, et est liée à l'intensité
des expériences et aux conditions anthropo-économiques. Le plus vieux n'est
pas nécessairement celui qui connaît le plus.
L'analyse épistémologique sur ces savoirs avec en toile de fond l'histoire des
sciences en occident a permis de défendre trois thèses fondamentales. 1) Les
savoirs locaux ne sont pas systématisés à cause de l'absence des conditions
telles que l'auto-constitution en un sous-système se différenciant à la fois
du système et des autres sous-systèmes. 2) la non systématisation elle-même,
est la conséquence de l'absence d'un espace public spécifique des savoirs et
la non constitution d'un courant d'échange entre un sous-système des savoirs
et l'environnement. 3) La défense des deux premières thèses peut se faire en
dehors des discours sur la société primitive, l'unanimisme et la
réhabilitation-sauvetage de ces savoirs.
de
dc.description.abstract
The thesis of Séhouéto can be compared with two important rivals. Firstly, it
is the research on local knowledge aims at re-establishing peasant knowledge.
Secondly it is the work of Robin Horton, principal sociological author on
knowledge in African cultures. Although Séhouéto acknowledges their good and
anti-racist intentions he all the same criticises the resulting
simplifications such as the homogeneity and stability of the ways of learning.
In order to analyse the forms and the dynamics of knowledge he applies his own
research to two local societies in Benin. He has chosen a sphere of knowledge
of great importance which, according to the opinion of agricultural experts,
holds the key to solving the food crisis in Africa. These are knowledge of the
combinations between varieties of plants, types of soil, association of
plants, fertilisation in food production.
The major innovation in Séhouéto's work is that he speaks of peasant knowledge
not only as a homogenous entity, but, on the contrary, he insists on internal
stratification as well as the fact that the peasants themselves are more or
less well-informed and make more or less good use of this knowledge.
Séhouéto's facts do not confirm the perspective, although widely represented
among researchers, of "peasant knowledge" as part of a holistic worldview or
of a religious system.
The extreme heterogeneity - in which rural administration of development aid
takes part - as well as the unforeseeability of a marginalised peasant economy
complicates economic planning. Against all expectation peasant knowledge is
characterised here by diversity and variation.
Séhouéto shows that there are, in effect, certain forms of "public space" in
the researched societies, although there are neither an institutionalised form
of exchange of information nor a form of critique which systemis es this
knowledge. Of course, peasant knowledge is diffused, although through a
multitude of channels. And as there is no specific way of imparting
agricultural knowledge this impedes its diffusion.
Using different methods of gathering material, the author opens a new chapter
in "local knowledge" research. Agriculturists will also find many suggestions
for research concerning agricultural learning. The work is critical in respect
of the assumed opposition between open and closed societies (Popper). Those
societies which in Africa had been considered as being "closed", seem to be,
in actual fact, nothing but projections.
en
dc.rights.uri
http://www.fu-berlin.de/sites/refubium/rechtliches/Nutzungsbedingungen
dc.subject
local knowledge
dc.subject
rural development
dc.subject.ddc
300 Sozialwissenschaften::300 Sozialwissenschaften, Soziologie::300 Sozialwissenschaften
dc.title
Savoirs locaux ou savoirs localisés ?
dc.contributor.firstReferee
Prof. Dr. Georg Elwert
dc.contributor.furtherReferee
Prof. Dr. Manfred Schulz
dc.date.accepted
1996-02-07
dc.date.embargoEnd
2002-09-11
dc.identifier.urn
urn:nbn:de:kobv:188-2002001862
dc.title.subtitle
La production et la diffusion des savoirs agricoles paysans au Bénin :
éléments empiriques pour une anthropologie sociale des savoirs "locaux"
dc.title.translated
Local knowledge or localised knowledge?
en
dc.title.translatedsubtitle
Gaining and spreading peasant agricultural knowledge in Benin: empirical
elements of a social anthropology of
en
refubium.affiliation
Politik- und Sozialwissenschaften
de
refubium.mycore.fudocsId
FUDISS_thesis_000000000551
refubium.mycore.transfer
http://www.diss.fu-berlin.de/2002/186/
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FUDISS_derivate_000000000551
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